Si l’augmentation des seins par pose de prothèse mammaire fait partie en France des mammoplasties les plus demandées, les patientes restent toutefois conscientes de la durée de vie limitée des implants. Pour autant, ceux de dernière génération n’obligent pas forcément à un changement de prothèse mammaire automatique tous les 10 ans : découvrez combien de temps peut-on attendre avant de changer des prothèses mammaires, sans risque et en toute sécurité.
Peut-on conserver ses prothèses mammaires à vie ?
Considérées comme des dispositifs médicaux de classe III, les prothèses mammaires ont fait l’objet de nombreuses études sur leur durée de vie, accompagnées d’une surveillance renforcée par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM).
Un rapport de l’ANSM de 2014 estimait la durée de vie d’un implant mammaire à dix ans, avec un risque de rupture spontanée passant alors de 1 % à plus de 10 % lorsque les 10 ans étaient dépassés.
Mais les nouveaux implants mammaires en gel cohésif ont changé la donne, avec des cas de prothèse mammaire pouvant tenir 20 à 25 ans.
Au final, trois facteurs principaux vont influencer la durée de vie de la prothèse :
- la qualité de l’implant, les prothèses en silicone à enveloppe texturée constituant à ce jour les prothèses les plus durables dans le temps ;
- les caractéristiques individuelles de la patiente, la formation d’une coque fibreuse trop rigide ou un relâchement cutané trop important pouvant occasionner des forces mécaniques accrues sur l’implant ;
- la qualité du suivi, qui doit associer un examen clinique annuel, et des examens complémentaires type échographie et mammographie.
C’est ce qui permet en réalité de déterminer quand changer une prothèse mammaire, avec une réponse sur-mesure.
Quand faut-il changer ses prothèses mammaires ?
Le changement de prothèses mammaires peut s’envisager soit à la demande de la patiente, soit à la demande du corps médical.
Dans le premier cas, il s’agit souvent d’une décision esthétique, pour sublimer les contours de la poitrine, améliorer un décolleté fripé ou relâché, ou encore modifier le volume des seins.
Dans le cas d’une décision médicale, le chirurgien peut intervenir dans deux occasions :
- à titre préventif, sur une prothèse présentant des signes de vieillissement ; le changement automatique tous les 10 ans sans signe n’est plus nécessaire.
- à titre curatif, en cas de coque douloureuse, de rupture de la prothèse, ou de kystes.
Une interrogation fréquente porte sur comment savoir si une prothèse mammaire est percée. Dans ce cas, la seule palpation des seins n’est pas toujours suffisante. En effet, la rupture d’une prothèse peut se manifester au début par une diffusion intracapsulaire du gel de silicone, avec formation d’une coque fibreuse, sans symptômes.
C’est ce qui explique l’importance du recours régulier à l’imagerie médicale.
Comment se passe le changement de prothèses mammaires ?
Une première visite auprès du chirurgien esthétique est nécessaire, pour déterminer les causes du changement de prothèses mammaires et les objectifs de la patiente.
Selon les attentes de la patiente, toutes les solutions sont alors possibles, du retrait total des prothèses, à la pose de nouvelles prothèses identiques, plus grandes ou plus petites.
Les interventions les plus simples peuvent se faire sous anesthésie locale, le chirurgien reprenant comme voie d’abord l’ancienne cicatrice du sillon sous mammaire. La loge étant formée, le décollement tissulaire et l’inflammation sont diminués, si bien que le remplacement de prothèse mammaire donne alors une convalescence bien plus courte que l’intervention d’origine.
Dans certains cas, comme la pose d’implants de volume inférieur, le chirurgien peut associer le remplacement des prothèses mammaires avec un lifting des seins, pour concentrer les volumes et redonner une poitrine avec un galbe plein d’harmonie et de sensualité.