Augmentation mammaire par prothèse mammaire

La plupart du temps, l’augmentation mammaire est une opération à but esthétique, destinée aux femmes préoccupées par un volume des seins insuffisant à leurs yeux et qui le vivent comme une atteinte à leur féminité. Une intervention chirurgicale permet alors d’augmenter le volume des seins grâce à des prothèses.

Qu’est-ce que l’augmentation mammaire par prothèse ?

Définition

Les seins sont symboles de féminité. Certaines femmes les jugent de taille insuffisante, ceci pouvant avoir des répercussions psychologiques importantes qui vont parfois jusqu’à l’installation d’un véritable complexe. Par ailleurs, l’hypoplasie mammaire est une réalité médicale. Elle est définie par un volume de seins insuffisamment développés par rapport au reste du corps de la patiente. Ses origines sont variées : développement insuffisant pendant la puberté, ou encore conséquence de grossesse, d’amaigrissement ou de problèmes hormonaux. Un praticien peut résoudre ce problème grâce à l’implantation de prothèses mammaires. Les progrès réalisés ces dernières années quant à la qualité des matériaux utilisés assurent aujourd’hui une sécurité et des résultats optimaux, pour peu que l’on choisisse le bon laboratoire d’origine. Il convient sur ce point d’être extrêmement vigilant.

 

Objectifs

Bien que l’objectif général soit toujours d’augmenter la taille des seins et/ou de les remodeler, les souhaits peuvent varier d’une patiente à une autre. La large palette de prothèses disponibles permet de répondre à ces demandes variées : seins en poire, décolleté pigeonnant, remédiation au relâchement cutané, augmentation plus ou moins importante du volume etc. De plus, quel que soit le but recherché, la structure du gel de silicone utilisé permet un résultat naturel au regard et au toucher, toujours adapté à la morphologie de la patiente.

 

Augmentation mammaire par prothèse : tarifs et prise en charge

Mis à part dans certains cas très exceptionnels d’agénésie mammaire (absence totale de développement des seins), la sécurité sociale ne prend pas en charge ce type d’intervention. Les tarifs sont variables et fonction du souhait de la patiente, de la complexité du travail à réaliser et du coût des implants.

Étapes préopératoires

Bilan préopératoire

En plus des vérifications inhérentes à toute intervention chirurgicale, le bilan préopératoire comporte systématiquement une mammographie chez les patientes âgées de plus de 35 ans ou présentant des risques de cancer du sein.

 

Consultations préopératoires

Le cycle des consultations préopératoires est toujours le même et permet une organisation optimale. Outre un rendez-vous avec l’anesthésiste, 2 consultations préopératoires avec le chirurgien esthétique sont organisées, espacées de 2 semaines. Au cours de celles-ci sont notamment réalisées des photos médicales. Elles permettent aussi d’analyser les résultats du bilan préopératoire.

 

Précautions préopératoires

En premier lieu, un arrêt strict du tabac 2 mois avant l’opération doit être observé, ceci afin de réduire le risque de nécroses cutanées. Par ailleurs, 2 semaines avant l’intervention, la prise de médicaments pouvant favoriser les hémorragies (aspirine, anti-inflammatoires, anti-coagulants) est à proscrire. A ces recommandations classiques viennent s’ajouter des exigences propres à l’intervention. Elles incluent notamment le port d’un soutien-gorge de sport dénué d’armatures ainsi que l’arrêt de la contraception orale.

Augmentation mammaire par prothèse : déroulement

Hospitalisation

Avant l’intervention pour augmentation mammaire par prothèse a lieu une hospitalisation en clinique qui va permettre de préparer au mieux la patiente. Elle peut parfois être prolongée après l’opération mais n’excède que rarement 24 heures. A son terme, il est recommandé à la patiente d’être accompagnée pour son retour au domicile.

 

Anesthésie

Les modalités de l’anesthésie sont discutées au cours du cycle préopératoire. Il s’agit presque toujours d’une anesthésie générale, souvent complétée par une anesthésie locale afin de réduire la douleur dans les jours qui suivent. Parfois, dans les cas d’interventions très légères, seule une anesthésie locale est nécessaire, ce qui autorise alors un retour au domicile le jour même.

 

Déroulement

Le déroulement de l’opération et sa durée peuvent prendre des aspects variables en fonction de l’ampleur du travail nécessaire et des techniques utilisées. Ces dernières auront préalablement été expliquées au cours des consultations préopératoires. Dans bien des cas, c’est la technique avancée et moderne du « dual plan » qui est pratiquée. Elle permet d’intégrer les implants derrière le muscle sur la partie haute et à l’arrière de la glande pour la partie basse. Cette méthode est celle qui permet d’obtenir les résultats les plus naturels.

Après l’intervention

Les modes opératoires et les techniques d’anesthésie actuels permettent souvent un retour au domicile le jour même. Néanmoins, celui-ci ne peut avoir lieu qu’après que la patiente ait été gardée sous surveillance toute la journée à la clinique. Cependant, parfois, une hospitalisation post-opératoire plus longue est nécessaire. Dans ce cas, la patiente ne peut regagner son domicile que le lendemain de l’intervention. Dans les cas où l’augmentation mammaire par prothèse est prise en charge par la sécurité sociale, un arrêt de travail de 2 semaines peut être prescrit. Sinon, il faut de toute façon prévoir une période d’indisponibilité de 15 jours.

 

Douleur post-opératoire

Dans les jours qui suivent l’opération, la douleur peut être assez importante. Le praticien prescrit donc un traitement analgésique qui peut être complété si nécessaire par l’administration d’anti-douleurs et de relaxants musculaires par voie intraveineuse. En cas de « dual plan », pour accélérer la récupération, il est la plupart du temps bénéfique de commencer dès le lendemain de l’intervention des exercices d’élévation des bras.

 

Pansements

Un pansement compressif est mis en place immédiatement après l’intervention. Il est remplacé le jour suivant par un pansement plus léger. Pendant les 6 semaines qui suivent, la patiente devra porter un soutien-gorge sans armatures ou parfois même une bande de contention mammaire.

 

Drainage

En fin d’intervention, un système de drainage est habituellement mis en place pour réduire les risques d’hématomes. S’ils sont mineurs, la décision peut être prise par le praticien de ne pas placer de drain.

 

Suivi post-opératoire

Un suivi post-opératoire précoce est primordial afin de détecter d’éventuelles complications et de s’assurer de la bonne évolution de la patiente. Plus tard, les visites de suivi s’espacent : 1 mois, 3 mois, 6 mois et 1 an après l’intervention. Finalement, elles se font tous les 4 ou 5 ans pour surveiller la tolérance de la prothèse mammaire, un suivi plus fréquent devant être effectué par le gynécologue habituel. Par ailleurs, si l’augmentation mammaire par prothèse n’augmente pas les risques de cancer, des mammographies de contrôle sont néanmoins conseillées : tous les 5 ans avant 50 ans, tous les 2 ans ensuite. La plupart du temps il n’est pas nécessaire de changer la prothèse si elle est en bon état. Cela peut néanmoins s’avérer plus sûr, à des fins préventives, tous les 10 ans environ : le taux de complications est plus important en cas de rupture prothétique.

 

Complications éventuelles

Les risques sont globalement rares mais existent, comme pour toute intervention chirurgicale. Par ailleurs, il est faux de dire que l’augmentation mammaire par prothèse est une intervention facile à réaliser. Ainsi, les risques de complications sont grandement diminués en fonction de l’expérience et de l’expertise du praticien. Il est cependant très classique d’observer la formation d’hématomes post-opératoires qui disparaissent la plupart du temps en quelques jours.

Augmentation mammaire par prothèse avant-après : Résultat

Le résultat final de l’opération n’est constatable que quelques semaines après. En effet, au moins les 2 semaines suivant l’intervention, les seins sont tendus et gonflés. Cela se résorbe par la suite. Par ailleurs, l’appréciation du résultat est toujours subjective : il est donc important de comprendre et d’accepter qu’il ne corresponde pas exactement à celui attendu. Enfin, la stabilité est de plusieurs années dans la plupart des cas. Afin de la préserver, il convient néanmoins d’éviter les grossesses dans les 2 années qui suivent l’intervention.

Cette page a été rédigée par le Docteur Joseph Château, chirurgien plasticien spécialiste de la chirurgie esthétique et de la chirurgie de la main à Lyon.

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