L’augmentation mammaire par lipofilling consiste à prélever de la graisse sur le corps même de la patiente pour la réinjecter dans les seins, ceci afin d’en modifier la forme ou le volume. Selon les cas (reconstruction mammaire ou simple intervention esthétique) cette opération peut ou non être prise en charge par la Sécurité Sociale.
Le lipofilling mammaire (ou augmentation mammaire par injection de graisse) en quelques mots
Le lipofilling mammaire est une méthode autologue : la graisse injectée dans les seins de la patiente provient de son propre corps (liposuccion). Cette technique, qui permet une augmentation modérée du volume des seins (1 taille de bonnet environ), présente le double avantage de limiter les risques de rejet et de contribuer à un affinement de la silhouette. L’aspiration est en effet réalisée sur une ou des zones riches en tissus adipeux : (cuisses, ventre, culotte de cheval, poignées d’amour…). La graisse est ensuite purifiée par des procédés divers tels que centrifugation ou décantation. Après avoir été lavée au sérum physiologique, elle est ensuite réinjectée au niveau des seins. Les cicatrices après un lipofilling mammaire sont peu visibles, les suites post-opératoires plus légères que pour une augmentation mammaire par prothèse et les capacités d’allaitement de la patiente ne sont pas remises en cause. Il s’agit d’une méthode sûre et maîtrisée, reconnue par la Société Française de Chirurgie Plastique Reconstructrice et Esthétique, la Société Française de Chirurgie Plastique et la Haute Autorité de Santé.
Quel est le prix d’un lipofilling mammaire ?
C’est uniquement après une consultation préalable que le praticien peut remettre un devis à la patiente. Le montant de celui-ci dépend de différents facteurs, notamment le nombre de zones où une lipo-aspiration doit être réalisée, l’augmentation de volume souhaitée et la durée de l’intervention.
Quel remboursement pour un lipofilling mammaire ?
La prise en charge d’un lipofilling mammaire par la sécurité sociale dépend de la classification de l’acte : chirurgie esthétique ou chirurgie réparatrice. Dans le premier cas, quand l’intervention est à simple but esthétique, elle n’est pas prise en charge. A l’inverse, s’il s’agit d’une opération de chirurgie réparatrice, une couverture par la CPAM est alors possible. Cette prise en charge est automatique si elle fait suite à un cancer du sein ayant nécessité une mastectomie (ablation du sein) ou si cette chirurgie a été réalisée de manière préventive, dans un cas de risque accru de cancer du sein. Une couverture par la CPAM est aussi possible, sous conditions, dans certains cas de malformations mammaires : asymétrie, seins tubéreux, hypotrophie mammaire totale ou ne remplissant pas un bonnet A. C’est en premier lieu le médecin qui détermine au cours d’une consultation préalable si l’intervention remplit les critères de remboursement par la Sécurité Sociale.