Douleur 3 semaines après augmentation mammaire : est-ce normal ?

par | 9 mai 2024

Cette actualité appartient aux catégories suivantes : Prothèses mammaires

L’intervention d’augmentation mammaire est réputée douloureuse, bien que la notion de douleur soit variable d’une personne à une autre.

Ces douleurs cèdent généralement assez rapidement après l’opération. Si elles sont toujours présentes 3 semaines après l’intervention, faut-il s’en inquiéter ?

 

Quelles sont les douleurs après une intervention d’augmentation mammaire ?

L’augmentation mammaire cause des douleurs qui s’expliquent par le principe même de l’intervention.

L’insertion d’une prothèse, souvent sous le muscle pectoral, provoque nécessairement une traction sur les tissus environnants et sur les nerfs présents dans cette zone. Elle nécessite des incisions de la peau qui, dans les premiers temps, sont la cause de douleurs liées à la cicatrisation.

Les sensations douloureuses qui suivent l’intervention sont donc tout à fait normales. Elles sont d’intensité variable selon notamment :

  • La technique utilisée: l’insertion de l’implant en sous-pectoral est par exemple plus douloureux.
  • La taille de la prothèse: plus l’implant est d’un volume important, plus la traction sur les tissus et la sensation de corps étranger seront fortes.
  • La sensibilité individuelle et les antécédents médicaux des patientes qui peuvent accentuer les douleurs, ou les rendre plus difficiles à supporter.

 

Quelles douleurs dans les suites immédiates ?

C’est surtout dans les premiers jours qui suivent l’intervention que les douleurs sont les plus importantes. Selon leur intensité, elles peuvent être calmées par des antalgiques à des doses plus ou moins fortes.

À ce stade, un œdème est souvent présent et les cicatrices provoquent des tiraillements, au point qu’il est souvent difficile, voire impossible, de lever les bras.

C’est bien la raison pour laquelle un temps de repos doit être observé, avec arrêt des activités professionnelles et sportives et prise de précautions dans les actes de la vie quotidienne.

 

Que faire quand les douleurs durent au-delà de 3 semaines ?

La persistance des douleurs jusqu’à 3 semaines après l’intervention n’est pas en soi inquiétante. Chaque patiente réagit différemment et chez certaines d’entre elles, la simple gêne persistante 3 semaines après l’augmentation mammaire peut être vécue comme encore douloureuse.

Ces douleurs résiduelles peuvent s’expliquer par le volume important de la prothèse, qui occasionne une traction persistante sur les tissus, ou encore par le positionnement de l’implant ou la morphologie de la patiente.

Cependant, à ce stade, il ne s’agit plus en principe de véritables douleurs mais plus souvent d’une gêne.

Si la patiente est toujours douloureuse, il est préférable de consulter son chirurgien pour s’assurer de l’absence de toute complication, liée par exemple :

  • À la cicatrisation.
  • À la formation d’une coque autour de la prothèse.
  • À une éventuelle malposition.
  • À une infection.

La persistance des douleurs peut aussi être due à la reprise trop précoce d’activités professionnelles ou sportives sollicitant beaucoup le haut du corps. Dans ce cas, ce sera l’occasion pour le chirurgien d’inciter à interrompre ces activités ou à prendre des précautions particulières.

Ainsi, s’il n’existe pas à proprement parler de « calendrier du rétablissement » après une opération d’augmentation mammaire, il est toujours préférable de consulter si les douleurs restent gênantes au-delà de 3 semaines, par prudence.

Qu'avez-vous pensé de cette page ?

Note moyenne 0 / 5. Nombre de notes : 0

Pas encore de note, notez en premier !

Nous sommes désolés de savoir que cette page vous déplait

Aidez-nous à l'améliorer

Comment donner de la valeur à cette page selon vous ?

Dernières actualités du Docteur Château

Nouvelle prothèse mammaire à vie : info et intox

Nouvelle prothèse mammaire à vie : info et intox

Pendant longtemps, on a considéré que des prothèses mammaires ne pouvaient être conservées au-delà d’une dizaine d’années. Avec certains implants dits de nouvelle génération, beaucoup plus résistants, la question d’une conservation « à vie » peut se poser. Mais quelle...