Le lipofilling mammaire consiste à prélever de la graisse sur le propre corps de la patiente puis, après purification, à la réinjecter dans les seins pour augmenter leur volume. C’est une technique aux nombreux avantages, aujourd’hui bien maîtrisée, mais les risques de résultats insatisfaisants existent néanmoins, ce qui peut alors nécessiter une seconde intervention.
Quels sont les avantages d’un lipofilling mammaire ?
Le lipofilling mammaire est une technique dite « autologue » : les cellules graisseuses greffées au niveau des seins proviennent de la patiente elle-même, prélevées sur des zones suffisamment riches en tissus adipeux (ventre, cuisses etc.). Le premier avantage du lipofilling mammaire est donc de limiter les risques de rejet qui sont notamment plus faibles que pour une augmentation mammaire par prothèses. Par ailleurs, puisque la graisse est prélevée sur le corps de la patiente, cette opération de chirurgie esthétique entraîne un affinement de la silhouette, en plus d’une augmentation du volume de la poitrine. Enfin, cette intervention assure un résultat extrêmement naturel visuellement ou au toucher et, ce résultat est définitif, contrairement à la pose de prothèses mammaires qui doivent parfois être remplacées.
Risques et imperfections
Malgré tous ces avantages, le lipofilling mammaire comporte néanmoins certains risques. Pour les minimiser, il convient en premier lieu de faire appel à un chirurgien expérimenté qui accordera au cycle de consultations préopératoires toute l’importance nécessaire, afin de parfaitement comprendre les objectifs de la patiente. Cependant, l’évolution de la greffe des cellules graisseuses reste relativement imprévisible. En moyenne, cette greffe est efficace et prend bien, même si 20 à 30% de la graisse injectée se résorbe. Dans les cas où la résorption est plus importante, l’augmentation de volume peut alors s’avérer insuffisante. Une asymétrie peut aussi apparaître si la greffe ne prend pas à des niveaux équivalents d’un sein à un autre. Par ailleurs, une mauvaise prise de greffe peut être à l’origine d’une nécrose des tissus, de l’apparition de nodules calcifiés parfois douloureux ou de kystes huileux. Les cicatrices ne posent que rarement problème d’un point de vue esthétique, puisque la technique permet d’en minimiser la taille de manière extrêmement satisfaisante. De façon rarissime ont parfois été observées des infections post-opératoires ou des pneumothorax. Enfin, le lipofilling mammaire n’augmente pas les risques de cancer du sein même si, principe de précaution oblige, différentes associations médicales conseillent, à juste titre, de pratiquer un bilan d’imagerie médicale 1 an après l’opération et de rester sous surveillance régulière.
Retouche d’un lipofilling mammaire : 2ème intervention
Outre les traitements nécessaires dans les cas de complications (antibiotiques pour traitement d’une infection par exemple), une deuxième intervention peut s’avérer nécessaire si la résorption des cellules graisseuses aboutit sur une augmentation de volume insuffisante ou, si une asymétrie apparaît après l’intervention. Ce sont des phénomènes imprévisibles et, par ailleurs, injecter des volumes de graisse plus importants au moment de la première intervention ne ferait que diminuer les chances d’une prise de greffe satisfaisante. Il n’y a en théorie pas de limites au nombre d’interventions de lipofilling mammaire praticables sur une même patiente, sauf le bon sens et les quantités de graisse autologue disponible.