La mammoplastie de réduction mammaire consiste à retirer l’excès de peau et de tissu glandulaire, pour corriger une hypertrophie des seins, que ce soit dans un but médical ou esthétique. Une réduction mammaire réussie procure des avis souvent enthousiastes des patientes, alors qu’une réduction mammaire ratée peut être source de regret.
Les complications possibles après une réduction mammaire
De manière générale, une chirurgie de réduction mammaire présente peu de risques. Des complications peuvent représenter jusqu’à 12,5 % des cas, mais seules 10 % d’entre-elles seraient définitives.
Réduction mammaire et risques généraux
Comme pour toute chirurgie, la mammoplastie de réduction peut donner lieu à des complications générales, type accident thrombo-embolique, ou des complications locales, type hématome, infection ou trouble de la cicatrisation.
En amont, le chirurgien vérifie les contre-indications et donne ses recommandations, comme l’arrêt du tabac un mois avant, ou l’arrêt si possible des médicaments anticoagulants.
Réduction mammaire et risques spécifiques
Au-delà des risques génériques d’une mammoplastie, la réduction mammaire peut être source de regret si le résultat médical ou esthétique n’est pas à la hauteur des attentes de la patiente.
Une nécrose de l’aréole ou une hypertrophie cicatricielle, type chéloïdes, restent possibles mais rares.
Une nécrose partielle graisseuse (cystostéatonécrose) ou un nodule induré peuvent demander des soins locaux plus longs, et parfois une reprise chirurgicale.
En réalité, le sentiment de réduction mammaire ratée est lié le plus souvent à des imperfections esthétiques, portant notamment sur le volume des seins, la position du mamelon ou l’aspect de la peau : une retouche est alors généralement possible par chirurgie mammaire ou simple acte de médecine esthétique selon les cas.
Que faire en cas d’imperfection après réduction mammaire ?
En amont, le chirurgien du sein doit toujours bien expliquer le rendu attendu, et le confronter aux attentes de la patiente : tous deux doivent dialoguer, pour être certains qu’ils parlent le même langage, afin d’éviter que la réduction mammaire ne soit source de regret.
En aval, le dialogue entre la patiente et le chirurgien doit se faire en deux temps.
Il existe des imperfections après ma réduction mammaire : objectiver et comprendre les causes
Le résultat d’une opération esthétique a toujours une part de subjectif non quantifiable. C’est pourquoi la première étape est de savoir s’il existe réellement une imperfection, ou si le résultat final est correct, mais juste éloigné des attentes idéales et parfois fantasmées de la patiente. On estime en effet que 13 à 33% des patients de chirurgie esthétique trouvent leur nouvelle apparence physique non conforme à leur idéal. Pour cela, la patiente doit donc avoir des regards extérieurs, qu’ils soient médicaux ou personnels.
Une fois l’anomalie objectivée, il faut la définir en termes médicaux et comprendre la raison de sa survenue. En particulier, il faut comprendre si c’est un aléa thérapeutique inévitable, ou la conséquence d’une technique chirurgicale partiellement inadaptée.
Il existe des imperfections après ma réduction mammaire : faire un choix
Selon les cas, la patiente doit choisir si elle accepte de vivre avec cette imperfection ou pas : elle doit pour cela engager un dialogue avec le praticien, pour connaître les solutions possibles et les éventuels risques de complications.
L’important est de garantir un échange basé sur la confiance. Si cette dernière est rompue, mieux vaut parfois se tourner vers un autre professionnel.
Réparation d’une imperfection de réduction mammaire : comment ça se passe ?
La réparation esthétique vise à corriger l’imperfection, soit par une reprise chirurgicale, soit par une intervention médicale sans opération.
Un relâchement cutané, une asymétrie, un défaut de positionnement de l’aréole ou une anomalie des volumes se traitent le plus souvent par chirurgie mammaire (lipofilling, lifting du sein,…) de manière à corriger la réduction mammaire ratée.
Certains troubles de la cicatrisation comme une hyperpigmentation ou une boursouflure peuvent aussi se corriger en médecine esthétique par laser, sans bistouri, permettant de retrouver un avis positif sur la réduction mammaire.