Selon les cas, la réduction mammaire est réalisée à des fins uniquement esthétiques ou bien dans le cadre d’une pathologie « vraie », à titre de chirurgie réparatrice. L’opération peut alors être en partie prise en charge par la Sécurité Sociale.
La prise en charge par la sécurité sociale en chirurgie esthétique
En termes de remboursement par la Sécurité Sociale, c’est le caractère réparateur ou non d’un acte chirurgical qui fait la principale différence. Lorsqu’une intervention est réalisée à titre purement esthétique elle n’est pas remboursée et tous les frais sont à la charge du patient.
A l’inverse, si le but de l’acte chirurgical est de corriger une malformation ou des lésions post-traumatiques, il s’agit alors de chirurgie réparatrice qui peut en théorie être partiellement couverte par l’Assurance Maladie.
Selon les pathologies, la prise en charge est automatique ou nécessite de faire une demande d’entente préalable. Celle-ci est établie par le médecin sur la base de son diagnostic, puis transmise par le patient à sa caisse de Sécurité Sociale. Sans réponse dans les 15 jours ouvrés, la demande de prise en charge peut être considérée comme tacitement acceptée. Cependant, dans bien des cas, une convocation pour consultation avec un médecin conseil de l’Assurance Maladie est envoyée au patient. L’avis positif du médecin conseil constitue alors la validation finale pour prise en charge.
Dans tous les cas, il convient néanmoins de se renseigner précisément sur ce qui est couvert et ce qui ne l’est pas. Les nuances sont nombreuses et, quoi qu’il en soit, le patient a toujours quelque chose à payer. C’est notamment le cas de tous les dépassements d’honoraires par rapport aux tarifs conventionnels de la Sécurité Sociale.
Enfin, une mutuelle complémentaire peut parfois couvrir tout ou partie du montant non pris en charge par la CPAM. Cela dépend du contrat souscrit et demande la aussi à être confirmé avant de démarrer le traitement.
Zoom sur la réduction mammaire : remboursement et prise en charge par la sécurité sociale
L’hypertrophie mammaire engendre de nombreux problèmes chez les patientes qui en sont atteintes. Il s’agit notamment de gêne sociale et psychologique, de douleurs (cou, épaules, lombaires…), de difficultés à la pratique d’une activité physique ou encore de problèmes hygiéniques, comme de la macération en période estivale.
Le traitement de cette affection par réduction mammaire est systématiquement pris en charge lorsqu’il s’agit d’hypertrophie médicalement avérée et nécessitant de retirer au minimum 300 g/sein de glande mammaire. Cela correspond environ à une réduction de 2 tailles de bonnet, passage de E à C par exemple. La couverture de l’intervention par la Sécurité Sociale n’est pas discutable pour les femmes présentant une taille supérieure à D (E, F etc.).