Les complications de l’abdominoplastie sont rares mais elles peuvent être graves.
Qu’en est-il du taux de mortalité ? Comment réduire les risques ?
Explications.
En quoi consiste une abdominoplastie ?
L’abdominoplastie, aussi appelée plastie abdominale, consiste à remodeler totalement le ventre pour lui donner un aspect plus esthétique. Elle est réalisée en plusieurs étapes :
- Le chirurgien aspire la graisse présente au niveau du ventre (lipoaspiration).
- Il retire une portion de la peau en excès.
- Il remet le muscle abdominal en tension, redrape la peau et repositionne l’ombilic afin d’obtenir un aspect plat et retendu.
On associe parfois à cette intervention purement esthétique d’autres gestes qui visent à traiter un problème médical : une hernie ombilicale ou un diastasis (c’est-à-dire le relâchement des muscles abdominaux) par exemple.
Il peut aussi arriver que l’indication principale soit considérée comme médicale et réparatrice : c’est le cas quand il existe un tablier abdominal, c’est-à-dire quand la peau du ventre recouvre le pubis.
Existe-t-il un risque de mortalité après cette intervention ?
La chirurgie abdominale présente certains risques spécifiques qui peuvent inquiéter :
- Le risque hémorragique.
- Le risque infectieux.
- Le risque lié à des complications circulatoires comme l’embolie pulmonaire ou la phlébite.
- Le risque anesthésique n’est pas spécifique à l’abdominoplastie. Mais il peut être majoré par le fait que les personnes qui y ont recours ont souvent une surcharge pondérale importante, parfois associée à des antécédents médicaux particuliers (diabète ou hypertension par exemple).
Ces complications restent néanmoins tout à fait exceptionnelles. Elles ne sont pas en soi mortelles mais elles peuvent conduire à une aggravation progressive de l’état de santé, qui peut déboucher sur un décès.
Elles concernent souvent des patients qui ont des antécédents médicaux particuliers. D’où l’importance de la consultation préopératoire : elle permet au chirurgien, soit de renoncer à l’intervention en raison de ces antécédents, soit de prendre certaines précautions préventivement afin de réduire les risques au maximum.
Même pour les patients sans antécédents particuliers, des consignes post-opératoires adaptées s’imposent.
Abdominoplastie : comment réduire les risques de complications graves ?
Le risque zéro n’existe pas dès lors qu’un acte chirurgical est réalisé. Mais il est possible de réduire ce risque au maximum avec certaines précautions.
La plus importante d’entre elles est de s’adresser à un chirurgien compétent et expérimenté. C’est la garantie :
- De poser l’indication la plus adaptée au profil et aux besoins de chacun, sans promesse irréalisable et sans imprudence quant à l’ampleur de l’intervention.
- D’être informé de façon claire et complète sur les consignes à suivre, tant en pré qu’en post-opératoire, sur les risques inhérents à l’intervention, sur les résultats à en attendre et sur les signes d’alerte à avoir en tête pour réagir à temps en cas de symptôme inquiétant.
- De bénéficier des techniques les plus adaptées et les plus sûres.
- D’être opéré au sein d’un environnement sécuritaire sur le plan de l’équipement, du personnel et de l’hygiène.
- D’avoir un recours après l’intervention, non seulement pour des conseils mais aussi pour la prise en charge d’éventuelles complications, dans des délais adaptés.