Gynécomastie : traitement
Le terme « gynécomastie » désigne, chez l’homme, une augmentation de la glande mammaire, parfois accompagnée d’un excès de tissus graisseux. Ce problème, souvent mal vécu par le patient, peut être résolu par une intervention chirurgicale correctrice associée à une étape de liposuccion.
Qu’est-ce que la chirurgie de la gynécomastie ?
Définition
Au sens strict du terme, la gynécomastie est une augmentation du volume de la glande mammaire chez l’homme. La gynécomastie peut être bilatérale ou unilatérale selon les cas. Ce phénomène s’accompagne souvent d’un développement des tissus graisseux et l’on parle alors d’adipo-gynécomastie. Pour résoudre ce problème, le praticien procède à une liposuccion mammaire puis, si nécessaire, à une ablation de la glande mammaire ou mastectomie sous-cutanée.
Objectifs
Dans les cas de gynécomastie, le traitement a pour but de rétablir une anatomie normale chez le patient. Grâce à l’intervention du praticien, le sujet retrouve une silhouette plus masculine.
Chirurgie de la gynécomastie : tarifs et prise en charge
Sous certaines conditions, le traitement de la gynécomastie peut être pris en charge par la sécurité sociale. Dans ce cas, le tarif correspond alors aux compléments d’honoraires. Ceux-ci peuvent parfois être remboursés par la mutuelle et il convient de se renseigner en amont à ce sujet. Si le traitement n’est pas pris en charge par la sécurité sociale, le tarif comprend alors l’intégralité du processus : hospitalisation et frais de bloc opératoire, anesthésie, acte chirurgical, aide-opératoire, ainsi que le suivi post-opératoire.
Étapes préopératoires
Bilan préopératoire
Avant d’envisager une intervention, un bilan préopératoire est nécessaire. Il sert notamment à détecter les origines éventuelles de la gynécomastie observée. En effet, bien que ce phénomène soit la plupart du temps sans cause particulière, certaines pathologies peuvent parfois en être à l’origine. Afin de pouvoir les détecter, le bilan se compose d’un entretien, d’un examen clinique et d’une prise de sang. Si nécessaire il est complété par une échographie et/ou une mammographie. La détection d’une quelconque pathologie pouvant être la cause de la gynécomastie permet alors de s’orienter vers d’autres types de traitements.
Consultations préopératoires
Outre le bilan préopératoire, une série de consultations sont à prévoir. L’une a lieu avec l’anesthésiste tandis que deux autres se font avec le praticien qui opèrera. Ces dernières sont espacées de deux semaines environ. Elles permettent notamment la prise de photographies médicales et l’analyse des résultats du bilan préopératoire. Par ailleurs, un délai de réflexion de 15 jours est systématiquement accordé au patient entre la date de la première consultation et celle de l’intervention.
Précautions préopératoires
Avant intervention sur une gynécomastie nécessitant un traitement chirurgical, le patient devra observer un certain nombre de précautions. Celles-ci lui seront bien sûr indiquées au cours des consultations. Elles comprendront systématiquement l’arrêt du tabac qui peut induire des nécroses cutanées. De même, la prise d’anti-inflammatoires et d’aspirine est à proscrire. De tels médicaments peuvent en effet favoriser les hémorragies et la formation d’hématomes post-intervention.
Chirurgie de la gynécomastie : déroulement de l’intervention
Hospitalisation
Comme pour la plupart des actes chirurgicaux une hospitalisation est à prévoir avant l’intervention. Elle permet de préparer le patient dans les meilleures conditions. Ses modalités auront été préalablement discutées avec le praticien au cours des consultations préopératoires.
Anesthésie
L’intervention chirurgicale sur une gynécomastie nécessite une anesthésie générale. Ses détails sont discutés avec l’anesthésiste au cours du processus préopératoire.
Déroulement
Une fois l’anesthésie réalisée, l’acte chirurgical proprement dit dure une à deux heures. Différents facteurs déterminent en effet le temps nécessaire à l’intervention. Ainsi, une simple liposuccion peut être réalisée en une heure. A l’inverse, si une mastectomie est nécessaire, la durée sera alors plus importante. Enfin, selon les cas, le positionnement des incisions, préalablement décidé avec le praticien, peut lui aussi impacter le temps d’intervention.
Après l’intervention
Dans le cas d’une simple liposuccion le patient est autorisé à rentrer chez lui le jour même. Cependant, si une mastectomie sous-cutanée a été réalisée, il est préférable de procéder à une hospitalisation post-opératoire de 24 heures.
Soins post-opératoires
A part dans le cas d’une lipo-aspiration simple, un drain et un pansement compressif sont mis en place à la fin de l’intervention chirurgicale. Par ailleurs, les fils utilisés pour suturer les incisions sont résorbables et disparaissent donc par eux-mêmes. Enfin, la douleur post-opératoire est minime dans la plupart des cas, voire absente. Elle peut être soulagée par la prise d’antalgiques classiques.
Précautions post-opératoires
Le retour à une vie sociale normale se fait rapidement, trois au jour maximum après l’intervention. Il faut compter entre 3 et 7 jours pour reprendre une activité professionnelle ne demandant pas d’efforts physiques, l’arrêt de travail prescrit étant habituellement de 5 à 10 jours. Néanmoins, dans tous les cas, le port d’un vêtement compressif est nécessaire pendant 4 à 6 semaines. Cette pression permanente va permettre à la peau de reconstituer les adhérences nécessaires. De même, les efforts violents (sport, transport de charges lourdes) sont strictement à proscrire pendant 1 à 2 mois.
Complications éventuelles
Les complications post-opératoires sont rarissimes. Néanmoins, tout acte chirurgical comporte un risque infime lié à l’anesthésie et aux possibilités d’infections. Le plus fréquemment, c’est l’apparition temporaire d’hématomes et d’œdèmes au niveau de la zone d’intervention qui constitue le seul désagrément post-opératoire.
Chirurgie de la gynécomastie avant-après : Résultat
L’amélioration est notable immédiatement après l’intervention. Mais le résultat final ne sera réellement observable qu’après 2 ou 3 mois. C’est en effet le délai moyen observé pour la disparition totale des œdèmes et pour que la peau se rétracte correctement et regagne en souplesse. Enfin, la stabilité dans le temps du résultat est variable. Elle est quasiment infinie pour les cas correspondant uniquement à une augmentation de volume glandulaire alors que les formes à composante graisseuse sont soumises à davantage de variations.
Cette page a été rédigée par le Docteur Joseph Château, chirurgien plasticien spécialiste de la chirurgie esthétique et de la chirurgie de la main à Lyon.