Seins tubéreux : traitement

Définition

Il existe 3 stades différents (grades 1, 2 et 3). Au grade 1, le plus bénin, et qui représente 50% des cas, c’est principalement la partie inférieure et interne du sein qui est absente : l’auréole est alors dirigée vers le bas et l’intérieur. Le grade 2 se caractérise par l’absence de toute la partie inférieure. Enfin, la forme la plus grave (grade 3), donne au sein un aspect tubulaire. Cela s’accompagne la plupart du temps d’hypotrophie, mais dans certains cas, une hypertrophie peut aussi être observée. L’asymétrie est aussi fréquente, de même que la présence de vergetures. La complexité et la variété des symptômes nécessitent l’aide d’un praticien qualifié, qui, une fois le diagnostic réalisé, saura proposer une combinaison de traitements adaptée à chaque cas.

Objectifs

L’objectif général du traitement est de redonner au sein une forme normale, en élargissant sa base, en le remodelant, en repositionnant le sillon sous-mammaire et enfin en travaillant sur l’aspect de l’auréole. La plupart du temps pour le grade 1, une plastie mammaire est réalisée, avec des cicatrices localisées aux mêmes endroits que lors d’une réduction de volume. Les grades 2 et 3 nécessitent souvent une implantation de prothèses ainsi qu’un travail au niveau de la glande. Cela peut être complété par un lipofilling mammaire.

Traitement des seins tubéreux : tarifs et prise en charge

Le traitement de cette affliction aux conséquences lourdes est pris en charge par la sécurité sociale. Selon les cas, un complément de remboursement via une mutuelle peut s’avérer nécessaire. Une fois encore, la variété des cas fait que les tarifs sont relativement variables en fonction des besoins.

Bilan préopératoire

Le bilan préopératoire dépend largement des techniques de remédiation envisagées. Toutefois, une mammographie est systématiquement réalisée chez les patientes de plus de 35 ans ou qui présentent un risque significatif de cancer du sein.

Consultations préopératoires

Une consultation avec l’anesthésiste est nécessaire. Elle est complétée par 2 consultations préopératoires avec le praticien. Celles-ci se font à 15 jours d’intervalle. Elles permettent de poser un diagnostic clair, de mettre au point un traitement adapté et d’analyser les résultats du bilan préopératoire. Pendant ces consultations sont aussi réalisées des photographies médicales.

Précautions préopératoires

Afin de réduire le risque de nécrose, la consommation de tabac doit être stoppée 2 mois avant le traitement. Par ailleurs, la prise d’anti-inflammatoires, d’aspirine et d’anticoagulants est à proscrire 15 jours avant. De même, les traitement contraceptifs oraux doivent être abandonnés 1 mois avant toute intervention.

Hospitalisation

La durée d’hospitalisation dépend de la décision du praticien quant au traitement à mettre en place. Elle n’excède que rarement 2 nuits. Il est conseillé d’être accompagné lors du retour au domicile.

Anesthésie

Le traitement, quel qu’il soit, nécessite presque toujours une anesthésie générale.

Déroulement

Selon les actions à réaliser (pose de prothèses mammaires, lipofilling…), la durée de l’intervention varie de 2 à 3 heures. La plupart du temps, un système de drainage est mis en place en fin d’opération.

Un arrêt de travail d’environ 2 semaines est prescrit après l’intervention. Il faut par ailleurs attendre 2 mois avant la reprise des activités sportives.

Suites opératoires

Les fils utilisés pour les sutures sont résorbables et ne nécessitent donc aucune intervention particulière. Le drain est retiré 1 à 3 jours après l’opération. De même, le pansement est remplacé par une structure plus légère dans les 2 jours qui suivent l’intervention. A partir de là, la patiente doit porter un soutien-gorge sans armatures, et ce pour une période de 2 mois. Enfin, un examen de suivi par mammographie est conseillé quelques mois après l’intervention et des visites de suivies doivent être planifiées avec le praticien en fonction de la nature de l’intervention.

Complications éventuelles

Les complications possibles sont avant tout celles inhérentes à tout acte chirurgical réalisé sous anesthésie générale. Fort heureusement, ces complications sont rarissimes. La plupart du temps néanmoins, une sensation de tension au niveau des seins est ressentie pendant quelques semaines. Des ecchymoses et des œdèmes peuvent apparaître. C’est un phénomène classique et normal, qui disparaît en un mois environ. Les douleurs post-opératoires sont bien soulagées par un traitement antalgique classique.

Les résultats sont la plupart du temps extrêmement satisfaisants. La poitrine de la patiente retrouve une forme normale et agréable. Cette amélioration est sensible dès l’intervention réalisée. C’est néanmoins 6 mois après celle-ci que pourra être observé le résultat final. Il est stable dans le temps. Cependant, les grossesses doivent être évitées dans les 2 ans qui suivent et, si l’allaitement reste possible la plupart du temps, il est pourtant déconseillé. Il appartient à la patiente de prendre soin des cicatrices, ceci afin de permettre une évolution optimale de leur cicatrisation. L’exposition au soleil notamment, doit être évitée jusqu’à ce que celle-ci se soit achevée. Enfin, la complexité des traitements relatifs aux seins tubéreux et la variété des cas peuvent parfois aboutir à des interventions correctives légères après la première opération. Quoi qu’il en soit, la patiente retrouve toute sa féminité, les apports psychologiques sont donc eux aussi conséquents.