A l’instar de la plupart des expressions anglaises utilisées en Français, le terme bodylift sonne “branché”.

Il s’agit pourtant d’une intervention chirurgicale lourde, qui touche tout le tiers moyen du corps.

Découverte d’une opération chirurgicale dont les résultats sont souvent spectaculaires.

Qu’est-ce que le bodylift ?

Objectifs et principes 

Le bodylift est une opération qui vise à retendre la peau au niveau du tiers moyen du corps.

Il s’agit d’un traitement chirurgical circulaire qui fait littéralement un “tour à 360°” du corps.

Le principe est plutôt impressionnant : le chirurgien retire une bande de peau de 20 à 30 centimètres autour de la ceinture abdominale.

Les parties qui peuvent être concernées sont : 

  • l’abdomen, le pubis, le ventre et le haut des cuisses (avant du corps),
  • les fesses (arrière),
  • les hanches et la culotte de cheval(côtés).

 

Quand faire appel au “bodylifting” ?

Les candidat(e)s au bodylift sont des personnes qui vivent ou ayant vécu l’une des situations suivantes :

  • L’ amaigrissement massif, notamment après la pose d’un anneau gastrique.
    Après une perte massive de poids, on se retrouve avec un excédent cutané flasque et disgracieux sur plusieurs parties du corps.
  • L’obésité. Le bodylift agit alors comme une chirurgie de réduction de la masse graisseuse.
    On peut aussi citer l’obésité du bas du corps, résistante à tous les régimes.
  • L’âge et la perte d’élasticité cutanée d’après ménopause.
  • Les suites d’une liposuccion pratiquée sous une peau à la capacité élastique faible.

 

Combien coûte un bodylift?

Le prix du bodylift dépend de plusieurs paramètres. Parmi eux, on peut citer : les honoraires des médecins (chirurgien et anesthésiste), le temps hospitalisation, l’ampleur des gestes médicaux posés etc.

Un devis détaillé sera de toute façon remis au patient ou à la patiente avant l’opération.

Les cas pouvant éventuellement être pris en charge l’assurance maladie feront l’objet d’une demande dûment complétée par le chirurgien.

Les précautions avant l’opération

Le bodylift est une opération longue (4 à 6 heures) et épuisante. Le ou la candidate doit donc afficher un état de santé impeccable et ne doit souffrir d’aucune carence.

Le brusque changement de silhouette peut avoir un gros impact psychologique. Le chirurgien devra donc s’assurer de la non existence d’une quelconque fragilité à ce niveau.

Le chirurgien s’assurera par ailleurs que la décision d’une telle opération est bien réfléchie.

Avant l’opération, il est recommandé aux patient(e)s d’être attentifs aux points suivants :

  • Arrêt complet du tabac 30 jours avant l’opération et jusqu’à 15 jours après.
  • Pas de médicament à base d’aspirine 10 jours au moins avant l’opération.

Le déroulement d’un bodylift

L’anesthésie 

Vu son importance, le bodylift se déroule toujours sous anesthésie générale.

L’hospitalisation varie de 4 à 6 jours.

 

L’intervention

Avant d’entamer l’opération, le chirurgien procède à un marquage préopératoire qui favorisera la symétrie de la cicatrice.

L’intervention se déroule en deux phases de durée égale. Elle commence en position ventrale pour se terminer en position dorsale.

 

La liposuccion

Elle précède souvent l’ablation cutanée. On l’applique sur la culotte de cheval et les hanches pour ôter du volume et stimuler encore plus d’excès cutané.

 

La phase dorsale

Attention : pendant cette phase, le patient est donc couché sur le ventre (en position ventrale). L’excédent de peau est retiré du bas du dos et au-dessus des fesses. La peau de la face extérieure des fesses est ensuite étirée (“liftée”) vers le haut.

Par la suite, le (la) patient(e) est retourné(e) avec précaution pour la deuxième phase.

 

La phase ventrale 

Elle ressemble à une plastie abdominale classique et permet d’étirer l’abdomen vers le bas. Dans le même temps, la peau de l’avant des cuisses est tendue vers le haut.

La phase ventrale commence toujours par une liposuccion. Cette dernière permet de mobiliser les tissus afin de prévenir un éventuel décollement.

Le chirurgien joint ensuite les incisions (antérieure et postérieure) afin de créer une continuité entre les tissus.

Après l’intervention

Les suites opératoires

Le bodylift se caractérise notamment par :

  • La durée de l’intervention (4 à 6 heures). C’est l’une des plus longues en chirurgie esthétique.
  • L’ampleur des surfaces opérées et des quantités enlevées.
  • L’importance des gonflements et des bleus après l’opération.

 

C’est donc une opération qui fatigue le corps dans des proportions plus importantes que d’habitude. Voilà pourquoi le temps de convalescence sera plus long.

Les douleurs post opératoires sont elles aussi un peu plus intenses. Elles seront donc traitées par des calmants plus puissants que de simples antalgiques.

Pour limiter le risque d’oedème, les patient(e)s sont invités à porter une gaine de compression pendant au moins un mois.

Quant au risque de phlébite, il est écarté grâce à l’injection de coagulants.

Enfin, la cicatrice ne devra être exposée ni au soleil, ni aux UV pendant un mois au moins.

 

La convalescence après un bodylift 

Pour favoriser une récupération rapide, il est souvent procédé à une kinésithérapie de drainage dans les premiers jours après l’intervention.

Les patient(e)s doivent aussi porter des vêtements de contention pendant 2 à 4 semaines.

Dans les premiers jours après l’intervention, la position assise est déconseillée.

La reprise d’une activité professionnelle est envisageable 3 semaines après l’opération.

L’activité sportive, quant à elle, est possible après 4 à 6 semaines.

 

Les complications post opératoires

Malgré son importance, le bodylift ne présente pas plus de risques de complications post opératoires que n’importe quelle autre opération de chirurgie esthétique.

Comme pour les autres opérations, les complications à la suite d’un bodylift restent donc très rares.

Ils n’en demeurent pas moins qu’il faut les évoquer, sans leur donner une importance exagérée.

Elles sont, pour la plupart, les mêmes que celles mentionnées dans d’autres opérations de chirurgie esthétique :

  • Les accidents thrombo-emboliques (phlébite ou embolie pulmonaire). Ils sont parmi les plus redoutés. Pour autant, on arrive à minimiser leur portée grâce à quelques mesures préventives. Parmi elles : les traitements anticoagulants ou encore le port de bas anti-thrombose.
  • Les hématomes. S’ils sont volumineux ou trop douloureux, ils sont évacués.
  • Les saignements. Présents dans les premières heures, ils restent toutefois modérés.

Le résultat final

Après un bodylift, le résultat est visible aussitôt après l’opération.

On observe un changement de silhouette plutôt spectaculaire par sa soudaineté et son côté “jour au lendemain”.

Mais l’aspect vraiment définitif commence à être visible 4 à 6 mois après l’opération.

La cicatrice est variable. Elle s’estompe avec le temps, mais elle ne disparaît jamais complètement.

Elle peut être “fine” ou un peu distendue, cela dépend des aléas de la cicatrisation et des individus.

Mais le tribut cicatriciel à payer est largement compensé par l’amélioration esthétique et le confort de vie que l’opération de bodylift apporte dans la vie des patients ou des patientes.

Cette page a été rédigée par le Docteur Joseph Château, chirurgien plasticien spécialiste de la chirurgie esthétique et de la chirurgie de la main à Lyon.

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