Réduction mammaire : démarches avant et après

par | 14 mars 2023

Cette actualité appartient aux catégories suivantes : Chirurgie du sein | Chirurgie esthétique | Réduction mammaire

La réduction mammaire par mammoplastie fait partie des chirurgies du sein pouvant donner lieu à un remboursement par la sécurité sociale, sous conditions. En fonction du poids du sein et du volume enlevé durant l’intervention, la sécurité sociale peut alors prendre en charge une partie de l’intervention.

 

Mammoplastie de réduction mammaire : de quoi s’agit-il ?

Certaines patientes, handicapées par une poitrine trop grosse, choisissent une réduction mammaire pour retirer l’excès glandulaire et l’excès de peau : la poitrine est alors remontée et les aréoles recentrées.

Cette réduction mammaire peut répondre à deux types de souffrances, dont la distinction est essentielle car elle détermine la prise en charge de la réduction mammaire par Ameli et l’assurance-maladie :

  • une souffrance psychologique, lorsque la patiente trouve sa silhouette trop lourde avec une féminité altérée et des difficultés à s’habiller ;
  • une souffrance physique, lorsque l’hypertrophie mammaire génère des problèmes médicaux, type problèmes de dos.

 

Le remboursement de cette réduction mammaire par la sécurité sociale ou la mutuelle va dépendre en partie de ce motif opératoire.

 

Quelle démarche faire avant une réduction mammaire ?

Pour que la réduction mammaire donne lieu à un remboursement partiel par la mutuelle et la CNAM, la mammoplastie doit répondre à certains critères, obligeant la patiente ou son chirurgien du sein à certaines démarches.

Comment bien choisir mon chirurgien pour une réduction mammaire ?

 

Le premier rendez-vous doit permettre à la patiente d’exprimer ses attentes et ses objectifs, tandis que le chirurgien du sein va contrôler les possibilités techniques.

Il va vérifier notamment la qualité des tissus, l’existence ou pas d’une asymétrie des seins et d’un relâchement cutané (ptose mammaire), ainsi que l’importance de l’hypertrophie mammaire.

Son analyse et son expérience sont alors essentielles pour apprécier la possibilité ou pas d’un remboursement par l’assurance maladie.

  • Si le poids retiré est inférieur à 300 g par sein, il n’y a aucune prise en charge par la CNAM : il s’agit d’une intervention de chirurgie esthétique sans possibilité d’arrêt de travail.
  • Si le poids retiré est supérieur à 300 g par sein, il existe alors un remboursement d’une partie de la chirurgie par la sécurité sociale. Selon les contrats, la mutuelle peut alors prendre en charge tout ou partie des honoraires du chirurgien.

C’est pourquoi il est essentiel de consulter un chirurgien esthétique, pour estimer la possibilité ou non de prise en charge.

L’établissement du devis permet alors de se renseigner pour le remboursement de la réduction mammaire par la complémentaire maladie.

Pour toute opération de mastoplastie bilatérale de réduction à but médical (code Ameli QEMA013), l’accord du médecin conseil de la sécurité sociale n’est pas nécessaire.

En cas de mammoplastie de réduction esthétique non remboursable, la loi impose en revanche un délai d’au moins 15 jours avant la signature du devis et la chirurgie du sein.

De manière générale, la patiente doit profiter de cette visite pré-opératoire pour poser toutes les questions qui la travaillent, comme par exemple la possibilité ou pas d’allaiter après réduction mammaire (il faut attendre 6 à 12 mois, la cicatrisation optimale des canaux galactophores).

Suivre les consignes pré-opératoires avant la réduction mammaire

Pour assurer une cicatrisation optimale, le tabac doit être stoppé un mois avant la plastie, tandis que l’aspirine ou les anti-inflammatoires doivent être arrêtés 8 à 10 jours avant la réduction mammaire.

 

Que dois-je faire après une réduction mammaire ?

Une mammoplastie de réduction demande en moyenne un arrêt de travail d’une quinzaine de jours, et le respect de quelques règles simples.

Suivre les consignes post-opératoires

Savoir comment s’habiller après une réduction mammaire permet de garantir un remodelage des tissus optimal. Pour limiter le décollement tissulaire et favoriser la cicatrisation profonde, la patiente doit porter un soutien-gorge de contention après sa réduction mammaire, durant 4 à 8 semaines.

La patiente doit suivre scrupuleusement les recommandations médicales : faire refaire les pansements dans les délais, s’interdire les efforts importants sans accord du chirurgien, ne pas exposer la cicatrice aux UV… Durant au moins deux semaines, il faut savoir comment dormir après une réduction mammaire, de préférence sur le dos, pour ne pas comprimer les tissus et la cicatrice.

 

Enclencher le remboursement de mon intervention par la sécurité sociale et/ou ma mutuelle

 

Si la réduction mammaire est à but esthétique, la patiente n’a le droit ni à remboursement, ni à arrêt maladie : l’arrêt de travail se fait alors sur ses périodes de congés ou sans soldes.

Si la réduction mammaire est supérieure à 300 g par sein, la prise en charge de la sécurité sociale est automatique, avec arrêt maladie et indemnités journalières.

La facture acquittée permet ensuite d’obtenir le remboursement de la mutuelle.

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